Le burnout : la clé est à l’intérieur

Le burnout : la clé est à l’intérieur

Par Anne-Marie Quesnel

Vivre un burnout, c’est souvent comme si on se retrouvait seul, sans carapace, sans protection, sans énergie, sans solutions. La ligne qui indiquait qu’on a atteint notre limite (au travail, dans notre couple, etc.) est bien loin derrière nous, dans le rétroviseur.

On a l’impression que notre corps, notre âme et notre conscience sont éparpillés, comme si on avait éclaté en mille morceaux invisibles, difficiles à rapatrier. Le cœur est en charpie, les émotions sont en montagnes russes. C’est le signe que notre vie ne nous ressemble plus. Il y a dissension entre nos valeurs, nos besoins et nos limites. À l’intérieur, on se sent désaligné, désaxé.

Et en même temps, c’est une occasion en or de se réinventer. Enfin, après la tempête! On apprend à se connaître, on fait de nouveaux choix et on se bâtit une nouvelle vie en pleine conscience pour que le prochain chapitre nous plaise.

Je parle en connaissance de cause, ayant vécu un burnout en 2010. Appellation officielle : trouble de l’adaptation avec humeur dépressive d’intensité moyenne. L’expérience a été déchirante, horrible. Et libératrice, et importante. C’est ce qui m’a permis d’accéder à mon potentiel, de le libérer et de m’épanouir. Après 23 années dans le monde de l’éducation, je suis retournée aux études pour une belle réorientation de carrière à volets multiples, dont la publication, depuis 2013, de 16 livres.

En 2018, j’ai publié Zénitude sur mesure. Après des années dans ma nouvelle profession, je peux dire que l’élément de base est souvent le même : la clé est à l’intérieur. Les solutions de chacun sont uniques et se trouvent dans leur propre inconscient. L’hypnose est tout indiquée pour aider nos clients à trouver cet accès.

Le stress en cause?

Selon la Dre Sonia Lupien, les quatre éléments qui ont le potentiel d’augmenter le stress sont l’impression de ne pas avoir le contrôle d’une situation, le caractère imprévisible de ce qu’on vit, les situations nouvelles et le fait que l’égo se sente menacé (situation redoutable et déstabilisante).

Or, depuis mars 2020, la planète entière vit précisément ce scénario : perte de contrôle, imprévisibilité, nouveauté, déstabilisation. Évidemment, un niveau élevé de stress peut aggraver ou déclencher tout ce qui appartient à la famille du burnout (dépression, épuisement professionnel, etc.). C’est dans cette optique que j’ai préparé, comme professionnelle de l’hypnose, une tétralogie sur le thème burnout et dépression.

Quatre outils

Le premier texte que j’ai créé a pour but d’offrir un répit sous forme de bain d’hypnose. Je l’ai utilisé avec de nombreux clients, et le commentaire qui revient le plus souvent, c’est qu’ils sont aussi détendus et relax qu’après avoir reçu un massage! Ils se sentent soutenus, accueillis, épaulés. En fait, ils s’apprêtent à commencer une très douce reconstruction. Le client qui a besoin de cette hypnose accepte ou commence à accepter de lâcher prise sur un contrôle illusoire. Pour une fois, il est d’accord à ce qu’on prenne soin de lui, à ce qu’on l’enveloppe de bienveillance. On le guide pour lui permettre de se recentrer, comme si on l’amenait à fermer 42 fenêtres de navigateur ouvertes en simultané! On commence à recoller les morceaux en lui montrant à se déposer et à s’enraciner dans le moment présent.

Une fois le climat de confiance établi, on peut commencer la transformation (deuxième texte hypnotique), qui passe nécessairement par un grand ménage symbolique des facteurs qui ont mené au burnout : le surplus d’obligations, les soucis, les tracas, les relations toxiques, les émotions lourdes, etc. Il s’agit d’un moment de libération permettant de créer de l’espace pour la reconstruction à venir. En se débarrassant des bagages devenus inutiles, qu’on traîne parfois depuis de nombreuses années, on ramène un peu de légèreté. On respire mieux, on voit plus clair et on peut commencer à tourner la page.

Le troisième texte hypnotique permet une rencontre importante avec une partie de soi : l’enfant intérieur blessé. On dit que cet aspect, que j’aime bien imaginer comme un avatar, porte au moins une blessure (abandon, rejet, injustice, trahison, humiliation). On s’en occupe donc sous hypnose pour procurer un soulagement supplémentaire à l’âme meurtrie, quant aux émotions surchargées.

C’est le quatrième texte qui favorise une partie de la reconstruction. Depuis la première rencontre, le client s’est reposé, s’est libéré des tracas, puis il a pris soin de son enfant intérieur. Il est maintenant temps de rebâtir son estime et sa confiance à l’aide d’une visualisation qui lui fera traverser différents portails. Chacun d’eux lui permettra d’absorber des qualités et des caractéristiques pour renforcir son soi.

Jamais votre travail n’aura été aussi important. Je me permets donc de terminer cet article sur une note remplie d’amour et de bienveillance : n’oubliez pas de prendre soin de vous! Les bains d’hypnose sont tout indiqués pour faire ce travail.

Anne-Marie


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Parution de cet article : 2021

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