Peur de s’engager dans une relation : sources et solution

Peur de l’engagement amoureux : sources et solutions

Article par Ginette Plante et Sylvie Moisan

La peur de l’engagement peut se manifester dans plusieurs sphères de la vie d’un individu. Toutefois, la difficulté à s’investir dans une relation amoureuse, comme celle de s’engager dans une amitié, a des effets qui touchent continuellement et considérablement l’autre, ici le partenaire, dans ses sentiments et ses perceptions. Voyons les origines les plus courantes de la peur de l’engagement amoureux et les aspects sur lesquels le sujet doit se focaliser pour s’en sortir.

Les sources de la peur de s’engager dans une relation amoureuse

Une blessure d’enfance

Dans de nombreux cas, la peur de s’engager dans une relation a pour source le vécu de séparation pendant l’enfance. Plusieurs d’entre nous avons subi le désagrément et la souffrance de voir nos parents se séparer ou divorcer alors que nous étions encore très jeunes. La rupture des parents, cassure parfois aussi nette que du verre brisé dans la vie d’un enfant, fait parfois plus de mal au jeune qu’au couple qui se sépare. Il en garde parfois longtemps des séquelles. Et, dans son esprit, une programmation inconsciente s’immisce : toute relation est vouée à l’échec. Une fois l’enfance passée, le traumatisme se fait ressentir dès qu’il est question d’engagement amoureux. Cela nuit aux relations interpersonnelles et conjugales de l’individu, qui est tourmenté, s’il arrive à en tisser et à en maintenir. Inconsciemment, il cherche à éviter à tout prix de souffrir de nouveau. Vivre une rupture serait de replonger dans le passé, de souffrir autant ou davantage qu’avant, en plus de voir, maintenant, son égo meurtri.

Un problème d’engagement peut aussi être né à la suite d’une blessure d’abandon ou de rejet. Par exemple, la souffrance causée par un père qui a fui le foyer familial, ou encore par la situation d’une mère tombée gravement malade. Car le ou les parents ont cessé subitement de satisfaire ses besoins affectifs, l’enfant a subi une blessure profonde. Puis, à l’âge adulte, il peut inconsciemment avoir tendance à fuir les relations d’attachement, les relations où il y a risque pour lui d’être blessé de manière semblable à ce qu’il a vécu dans le passé.

Un certain perfectionnisme

L’angoisse d’éviter l’engagement peut aussi avoir sa source dans le perfectionnisme ou l’idéalisme d’un individu. Certaines personnes ont en effet tendance à s’investir outre mesure dans un lien qui devrait, selon eux, les mener exactement au conte de fées, à ce qu’ils avaient toujours imaginé, puis à mettre subitement les freins. Ils rêvent d’une relation parfaite à la tournure de film romantique hollywoodien. Et lorsque la relation dans laquelle ils se trouvent ne se déroule pas selon leurs plans, selon le scénario idéal, ou lorsque la vie et ses lourdes évidences les rappellent à la réalité, que la peur de l’échec vient les hanter, le doute s’installe et, souvent… Coupez! On arrête tout. Pour éviter, pour se protéger d’une rupture qui ferait terriblement mal, on stoppe les choses : Je préfère être légèrement déçu maintenant que de m’effondrer plus tard. Ce type de comportement mène aussi à attendre la bonne personne; à avoir le désir de ressentir une certitude absolue, à s’investir seulement dans ce qui correspond à ses critères de perfection et à présenter la peur de passer à côté de quelqu’un de mieux. Cela condamne à s’enliser dans l’attente, dans l’illusion et dans la déception.

Une mauvaise expérience

D’autres personnes ont simplement peur de se sentir prisonniers au sein de la relation. Ces individus ont possiblement vécu des relations étouffantes ou dans lesquelles ils ont beaucoup souffert pour des raisons diverses. Ils craignent de perdre leur liberté s’ils s’engagent de nouveau dans une relation amoureuse. Ou peut-être, au cours de l’enfance, ont-ils subi le contrôle et porté les lourdes chaînes d’un parent exigeant, bourreau ou contrôlant. S’ils ont été attachés – littéralement ou figurativement –, le désir fort de ne plus jamais l’être, surtout dans une relation amoureuse ou par le sexe opposé, influence toutes leurs actions.

Comment s’en sortir

Il existe des dangers bien réels au fait de ne jamais s’engager dans une relation. Par exemple, passer sa vie dans la solitude. Rester dans la peur et dans l’évitement peut conduire un individu tout droit à l’isolement social ainsi qu’à la dépression.

Avoir peur de s’engager, comme toute peur, c’est avoir peur de ce qui pourrait arriver. Vos sujets qui portent cette peur, par leur comportement, évitent le risque de A, B ou C. Certes, s’engager dans une relation amoureuse, c’est prendre un risque, mais c’est surtout avoir confiance en soi-même et en la vie. Le sujet doit arriver à voir que choisir de vivre une relation amoureuse et s’abandonner à celle-ci n’est pas de passer à côté de quelque chose, encore moins de perdre sa liberté. Lorsqu’on choisit de tout vivre pleinement – enraciné dans le présent, en s’investissant et en respectant ses besoins – et de ne pas fuir, on possède une clé de réussite.

Voici quelques conseils à transmettre à vos sujets pour les aider à vaincre leur peur de l’engagement :

Cerner sa peur

Pour que vos clients arrivent à vaincre leur peur de l’engagement, il leur faut d’abord déterminer précisément de quoi ils ont peur. Qu’a-t-on peur de perdre? Il faut se pencher sur sa peur et découvrir ses racines dans son esprit.

Demandez à votre client ou à votre cliente :

Lorsque votre peur se manifeste, à quoi pensez-vous? Quelle image surgit dans votre tête? Que craignez-vous? Est-ce de perdre une relation amoureuse (de souffrir)? de perdre le mode de vie de célibataire, votre liberté?

Il doit savoir précisément ce qui lui fait peur, car, après tout, engagement n’est qu’un mot de 10 lettres, ce n’est pas une prison.

Peu importe ce que l’on a peur de perdre ou ce que l’on craint de vivre, il faut prendre conscience du fait qu’aucune relation ne devrait nous faire perdre notre amour-propre, notre liberté ou notre indépendance. En fait, une relation amoureuse positive, saine, devrait toujours favoriser la satisfaction des besoins individuels de liberté et d’indépendance. Si, dans le passé, on a vécu des relations amoureuses caractérisées par le contrôle ou la dépendance, ces rapports n’étaient pas sains. Aucune relation basée sur le contrôle n’est saine. Ainsi, il faut amener le sujet à voir qu’une relation saine et pleine de respect de soi et de l’autre est une relation dans laquelle il est naturel, simple de s’engager.

S’exercer à prendre des décisions

Pour vaincre la peur de s’engager, il faut également en venir à prendre des décisions plus facilement. Les gens qui ont peur de l’engagement ont souvent de la difficulté à s’engager, et ce, dans tous les aspects de leur vie, à toujours osciller entre deux possibilités ou à éviter de prendre des décisions importantes. Être indécis peut devenir une habitude avec le temps. Mais lorsqu’on prend une décision, on s’engage envers soi-même et envers quelque chose ou quelqu’un. Si, pour le client ou la cliente, respecter son engagement dans toute décision est difficile, il lui faut apprendre à le faire. Il peut y arriver de plusieurs manières, par exemple par de très, très simples choix au quotidien.

Rappelez-lui ceci :

Parfois, plus on étudie les pour et les contre d’une chose, plus on s’enfonce dans la confusion. Alors, apprenez à faire aisément des choix, à prendre des décisions sans que cela prenne toute votre énergie, et cela deviendra une habitude en tout.

Changer ses croyances, se construire, « choisir » la relation

Pour vaincre la peur de l’engagement amoureux, il est nécessaire de déterminer et de changer les croyances conscientes et inconscientes qui nourrissent cet état. Le client ou la cliente doit effectuer un lâcher-prise et vivre un détachement par rapport à ces croyances, s’en libérer, puis acquérir de nouvelles programmations, des programmations plus justes, bénéfiques.

Se débarrasser de sa peur de l’engagement peut être plus simple qu’on ne le croit lorsqu’on s’enracine, reprend contact avec son ressenti et travaille à déprogrammer ses croyances désuètes ou à guérir ses blessures qui ne devraient appartenir qu’au passé. Par ailleurs, rien n’est parfait et, pour avancer, il faudra que le sujet fasse des choix nécessitant un certain abandon.

En s’abandonnant à la relation, en s’investissant dans celle-ci comme individu à part entière ayant ses propres besoins, en agissant toujours de manière à favoriser la vitalité de la relation, en demeurant confiant envers la vie et en demeurant dans le moment présent, on arrive à nourrir et à faire évoluer son être comme à nourrir et à faire évoluer son couple.

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Ginette Plante et Sylvie Moisan


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