Surmonter le deuil de la maternité

De tous les temps, la femme a toujours eu le devoir de procréer. Même les rois choisissaient souvent leur épouse selon les croyances populaires de leur époque (fortes hanches, large bassin) : leur reine devait leur donner le fils qui, un jour, serait couronné souverain. Des complots d’arrière-scène de toutes sortes eurent même lieu, l’histoire les récite, pour que les rois profitent d’une descendance même si leur femme ne pouvait enfanter.

De toutes les époques, la femme a souvent été reléguée au rôle de donner la vie. Plus tard vinrent, avec le devoir d’être mère, les dictats de l’église qui allait même jusqu’à excommunier les femmes qu’elle soupçonnait d’empêcher les naissances multiples ou les naissances, tout simplement.
Jusqu’à tout récemment, pour les femmes, l’enfant ne relevait pas du désir, mais d’un rôle biologique et social immuable. Maintenant que la possibilité technique de ne pas enfanter est relativement acquise dans nos sociétés occidentales, les femmes peuvent faire le choix de la non-maternité. Pour expliquer cela, elles évoquent des raisons manifestes comme la volonté de rester libres, de ne pas participer à l’ordre établi des choses, les lourdeurs et responsabilités inhérentes à la maternité.
De nos jours, après l’avènement du féminisme et la libération des femmes, celles-ci se targuent d’avoir enfin le choix. Mais est-ce bien le cas? Car encore aujourd’hui, il arrive plus souvent qu’on ne le croit qu’une femme qui fait le choix conscient de ne pas enfanter soit mal vue et soit également victime d’une forme insidieuse de harcèlement voulant la convaincre que la décision qu’elle a prise n’est pas bonne.

Et qu’en est-il de ces femmes qui souhaitent de tout leur être porter l’enfant qu’elles désirent tant, mais dont le corps ne répond pas à la demande? Elles sont plusieurs dans ce cas. De plus en plus de femmes ont également recours à la médecine de la fertilité, à la fécondation in vitro, à l’augmentation des hormones féminines, etc., à toutes ces étapes laborieuses, pour accéder à leur rêve d’enfanter.

Et quand, après tous les essais possibles pour atteindre leur objectif, le verdict tombe, la vie de ces femmes bascule. Le rêve est réduit à la réalité amère où l’impossible intègre la partie, où la fatalité change les règles du jeu. Projetées inévitablement dans une souffrance sans nom, tel un abîme, leur vie est bouleversée. Certaines seront propulsées dans la détresse… et peut-être même la dépression. Les émotions les submergent à la simple pensée qu’elles ne porteront jamais d’enfant.
Le sentiment d’impuissance qu’elles ressentent peut se manifester sous une forme de déni ou encore par des réactions vives. Un processus de deuil, celui de ne pouvoir enfanter, doit s’enclencher.

En plus de vivre cette souffrance douloureuse, les femmes qui ne goûteront pas à la maternité de la manière souhaitée peuvent se croire incomplètes et inadéquates dans leur féminité comparativement aux autres. Souvent, la seule idée de voir un bébé éveille chez elles une douleur vive – comme si elles recevaient un coup de dague au cœur. Fréquemment, des sentiments mêlés de culpabilité, de colère et de peine les accablent. Dans ces circonstances, le fait de ne pouvoir donner la vie les plonge dans un état de désorganisation.

Se réorganiser, entreprendre le deuil d’un enfant qu’on ne portera pas est un processus vers l’acceptation qui, elle, mènera vers la guérison. L’hypnose thérapeutique peut aider ces femmes et favoriser le déclenchement du processus de deuil dans l’accompagnement de celles-ci.

L’hypnose a une incidence directe sur la souffrance et l’anxiété rattachées à leur état. Un plan d’intervention reposant sur l’hypnothérapie et mettant en œuvre les suggestions appropriées peut favoriser nettement l’acceptation et la progression dans la voie de la guérison.

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