Par Ginette Plante
Chers et chères collègues,
L’expression Prenez soin de vous semble omniprésente depuis des mois. Dans le contexte actuel, un peu plus d’un an après le début de la pandémie, je ressens le besoin de vous écrire pour, à ma façon, vous encourager à veiller à protéger votre santé mentale, et physique, comme professionnel(le). Ce billet vous dit donc, notamment : Prenez soin de vous ici et maintenant, et voici quelques idées et façons concrètes pour y parvenir.
Nous savons tous que cette pandémie, mis à part la maladie qui y est associée, a occasionné, et occasionne encore du stress et de la souffrance psychologique chez un très grand nombre. Actuellement, la plupart des thérapeutes avec qui je communique régulièrement rencontrent la même réalité : augmentation du nombre de demandes de consultation, listes d’attente qui s’allongent, heures supplémentaires. Certain(e)s prolongent leurs semaines ou remettent leurs vacances pour répondre à la forte demande.
Êtes-vous face à une charge de travail accrue? Comment allez-vous? En ce moment, prenez-vous suffisamment de temps pour vous?
Vous n’êtes pas sans savoir que vos activités professionnelles requièrent une grande énergie. Avec une augmentation des demandes et l’urgence d’agir, il se peut que vous ayez commencé à vous oublier.
De mon côté, je n’accueille plus de client(e)s depuis quelques années – j’ai été psychothérapeute et hypnothérapeute. Néanmoins, l’humain demeure à ce jour au cœur de mes champs d’intérêt et de mes activités quotidiennes.
Comme professionnelle, mon expérience de la pandémie diffère de la vôtre, en ce sens que je n’accompagne pas de client(e) en ces temps de crise. Ce que vous traversez me touche beaucoup cependant, et me reconnecte à un vécu passé, que je souhaite partager avec vous.
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Il y a une vingtaine d’années, nous avons connu, au Québec, un évènement météorologique de verglas massif, qui a produit l’un des plus importants désastres naturels en Amérique du Nord. Pendant plusieurs semaines (pour beaucoup de Québécois), nous avons été privés d’électricité dans des températures hivernales, sous 0 °C. Cette crise du verglas a bouleversé des vies.
Début janvier 1998. Je suis parmi les plus de quatre millions de personnes sans électricité. Les écoles, les centres communautaires, etc. deviennent des dortoirs et des cafétérias. Comme des citoyens manifestent de la détresse et un stress aigu – ils ont été déracinés de leur foyer, subissent des pertes et dommages matériels importants… –, les dirigeants de ma municipalité, en collaboration avec la Santé publique, mettent sur pied une équipe d’intervenants psychosociaux pour aider la population. On fait appel à moi à cet effet, et c’est sans hésiter que je me joins à cette équipe. J’amorce une période de travail particulièrement intense et intensif.
Peu de temps après le début de ces fonctions, l’insomnie commence, je deviens irritable. Je rencontre moi-même plusieurs défis liés au contexte. Mais rien ne m’empêche de maintenir le rôle qu’on m’a confié.
En quatre semaines, tout à fait absorbée dans l’action, j’accumule une fatigue et un stress considérables. Surmenage.
Dans cette période de don de moi-même particulière, j’en suis rapidement venue à omettre de prendre soin de ma santé mentale et de ma santé physique de façon suffisante. J’ai cessé de m’écouter dans certains de mes besoins.
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Quatre semaines de crise, c’est peu par rapport à la pandémie actuelle. Mais développer un comportement nuisible à son être, et s’épuiser peut arriver en moins de temps.
En toute humilité, avec en moi cette reconnaissance à votre égard, je vous tends aujourd’hui la main afin de vous orienter vers une réflexion et vers un arrêt qui, ultimement, pourraient vous être bénéfiques, voire salvateurs.
J’aurais aimé, en 1998, qu’on me répète que j’ai le droit de prendre soin de ma personne, qu’il est nécessaire pour moi de le faire – peu importe le contexte –, et qu’on me convie à une telle introspection pour éviter cet épuisement que j’ai eu à surmonter après la crise. J’espère donc que mes mots vous rejoindront et vous aideront à agir sans délai pour vous-même.
Vous trouverez ci-dessous quelques idées et rappels pour suffisamment prendre soin de vous comme professionnel(le).
Prendre soin dans l’ici et maintenant de votre santé mentale (et physique) comme aidant(e) et hypnothérapeute, c’est… :
- Vous arrêter quelques minutes pour établir de façon précise et explicite vos limites quant au nombre d’heures de travail hebdomadaire qu’il est raisonnable et sain pour vous d’effectuer, et quant aux cas que vous accueillez, entre autres, puis respecter fermement ces limites.
- Faire quotidiennement au moins 20 minutes d’activité physique qui vous plaît (marche, vélo stationnaire, jogging, danse…). Autorisez-vous à vous écouter et exercez votre créativité!
- Amorcer une pratique bénéfique telle que la méditation, ou bien simplement, au quotidien, vous permettre une séance de relaxation sans support ou assistée par MP3.
- Organiser des rencontres régulières (en présentiel ou par Zoom selon les restrictions sanitaires valables) pour échanger, partager votre vécu avec des pairs.
- Mettre par écrit, ou bien confier verbalement à toute personne appropriée (à même de véritablement vous écouter et vous entendre), vos appréhensions, vos craintes, vos sources de stress sur le plan professionnel.
- Vous accorder de vraies pauses au travail (pour respirer… au sens propre et au sens figuré!).
- Vous donner des congés véritables, où vous effectuez des activités qui vous libèrent l’esprit.
- Consulter vous-même un(e) professionnel(le) de la santé au besoin.
Dans cette optique de vous encourager à prendre du temps pour vous, je mets à votre disposition, gratuitement, en partenariat avec la boutique MP3-auto-hypnose.com de l’Académie d’hypnose thérapeutique du Québec (AHTQ), le MP3 de relaxation hypnotique téléchargeable Je rejoins mon Sanctuaire de la sérénité hypnotique*. Offrez-vous de véritables moments antistress; par ailleurs, la séance rend possible de se créer un lieu de ressourcement virtuel.
Vous ressentez que vous réussissez à bien prendre soin de vous dans le moment présent? Je vous invite à
partager avec moi, par courriel, et avec vos pairs, les moyens qui fonctionnent pour vous. (Dans l’avenir, nous pourrions faire des ajouts à ce billet.)
Également, consultez les autres contenus du dossier Distribution DPA lié à la pandémie.
Sincèrement vôtre,
Ginette Plante
Présidente de Distribution DPA
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