L’autoérotisation chez la femme : route d’épanouissement sexuel

L’autoérotisation chez la femme : voie d’épanouissement sexuel

Par Ginette Plante et Sylvie Moisan

Ce qu’est l’autoérotisation

Ce terme s’approche du terme masturbation. Il s’agit de provoquer le plaisir sexuel par l’excitation manuelle des parties génitales dans l’intention d’atteindre l’orgasme. On utilise également le mot autoérotisation d’une manière plus large : il correspond alors à une stimulation mentale, émotionnelle ou manuelle avec l’intention d’avoir du plaisir sexuel et un orgasme. Le terme autoérotisation englobe ainsi plusieurs pratiques, comme la masturbation et les fantasmes.

Les freins à la pratique

La plupart d’entre nous savons que la masturbation est un apprentissage indispensable à la sexualité. Celui-ci mène à la découverte de son corps, à l’exploration de soi, à la satisfaction par soi-même. Si l’on considère la masturbation comme une activité sexuelle accompagnant la femme depuis l’enfance ou l’adolescence et reconnue comme pouvant enrichir sa sexualité, pourquoi, de nos jours, semble-t-elle toujours taboue? Pourquoi beaucoup de femmes qui se masturbent – et celles qui n’arrivent pas à le faire – se sentent-elles honteuses par rapport à l’autoérotisation?

Bien que les mœurs aient grandement évolué depuis les années 60, certains des tabous nocifs persistent, comme ceux reliés à la masturbation, que plusieurs voient encore comme quelque chose de mal.

Histoire… de tabous

Longtemps, sous la tradition judéo-chrétienne, l’autoérotisation a été condamnée et critiquée en occident. Encore aujourd’hui, le sens premier du mot masturbation, issu du latin masturbatiomanus signifiant main et stupratio étant l’action de souiller –, semble demeurer dans nos inconscients pour nous hanter. Et des théories liées à l’autoérotisation (élaborées il y a fort longtemps) ont toujours des répercussions dans notre société moderne.

Parmi les mythes associés à la masturbation, il existe celui selon lequel la masturbation rend sourd… ou bien aveugle. N’omettons pas celui où le sperme joue un rôle très important dans le fonctionnement de l’organisme et où son gaspillage (par la masturbation) affaiblit et peut même provoquer des maladies. Au XVIIIe siècle, on rendit l’autoérotisation responsable de plusieurs maux, par exemple la tuberculose, l’épilepsie, la folie et les autres maladies mentales, l’impuissance et les troubles visuels et auditifs.

Jusqu’au commencement du XXe siècle, toute activité sexuelle ne visant pas la reproduction aura été perçue comme malsaine, tant d’un point de vue moral que médical. Ainsi, la masturbation fut longtemps vue comme un vice : elle pouvait nuire à la santé de l’individu qui la pratiquait.

Dans l’atteinte de l’orgasme, chez les femmes, le rôle des émotions a une grande influence. Parmi les obstacles psychiques à la jouissance, on trouve cette diabolisation de la sexualité inculquée par l’éducation, transmise dans notre inconscient collectif. Celle-ci nuit évidemment à l’épanouissement sexuel féminin. Par ailleurs, dans le passé, on aura longtemps insisté sur l’aspect égoïste de la masturbation, s’opposant à l’échange à deux que devrait être la pratique sexuelle.

Ce sont des êtres comme Freud, par exemple, qui ont amené l’autoérotisation à devenir un sujet de débat public et scientifique. Très lentement, elle sera passée de trouble et de vice à pratique acceptable et normale.

Les scientifiques ainsi que les médecins s’entendent depuis plus de 20 ans sur le fait que l’autoérotisation n’est pas dangereuse. Maintenant, on sait très bien qu’elle n’a aucun effet nocif sur la santé – bien au contraire. Toutefois, l’aspect malsain de la pratique demeure ancré dans plusieurs de nous, surtout chez les femmes.

Sexualité féminine : l’autoérotisation, à la base de l’épanouissement érotique

Nous en avons parlé précédemment. La masturbation et les autres pratiques de l’autoérotisation nous apprennent à nous connaître nous-mêmes. Elles permettent à la femme de découvrir et d’explorer les réactions de son corps aux stimulations sexuelles. L’autoérotisation permet le développement de la sensibilité vaginale, essentielle à ressentir du plaisir, et a plusieurs autres bienfaits.

Les bienfaits de l’autoérotisation

L’autoérotisation :

  • Permet l’exploration, la découverte, la connaissance de son corps. Elle peut aider à atteindre l’orgasme durant les rapports sexuels. Lorsqu’on est à l’aise avec son corps, on réussit à être plus attentive à ses désirs et à ce que désire notre partenaire. On peut obtenir et donner davantage de plaisir.
  • Rend possible de mieux comprendre le mécanisme d’excitation et de jouissance.
  • Offre une grande détente et soulage le stress, car pendant l’orgasme, notre corps libère trois hormones : l’ocytocine, l’endorphine (à l’action calmante), et la sérotonine (antidépresseur naturel).
  • Apporte un certain bien-être. Lorsqu’on pense au plaisir sexuel, le cerveau libère de la dopamine, qui est une substance chimique liée au plaisir.
  • Pourrait soulager les crampes menstruelles, principalement grâce à l’orgasme et aux hormones libérées durant l’excitation sexuelle.
  • Peut procurer des sensations de plaisir sexuel plus intenses, plus nombreuses.
  • Peut amener à connaître l’orgasme si on n’y parvient pas avec un partenaire.
  • Pourrait soulager l’insomnie par une baisse de la pression sanguine et une hausse du sentiment de détente.
  • Pourrait protéger contre les troubles cardiaques, en favorisant la production d’œstrogènes.
  • Favoriserait la production de l’hormone DHEA, une hormone intervenant pour renforcer le système immunitaire.

Jamais trop tard pour jouir d’une sexualité riche et épanouie

La sexualité, c’est quelque chose qui se développe, c’est un art dans lequel on peut progresser à tout âge. Avec l’exploration de son corps, de ses goûts, que ce soit avec son partenaire ou seule, et avec une certaine éducation et l’abandon nécessaire à atteindre la satisfaction sexuelle, toute femme peut connaître l’épanouissement sexuel.

Arriver à s’abandonner au plaisir

L’acceptation de soi et un certain lâcher-prise sont essentiels pour accéder au plaisir, à l’orgasme, à la satisfaction sexuelle. Mais comment fait-on pour y accéder si on manque d’amour pour soi, si on est complexée, si notre sentiment de culpabilité par rapport à la masturbation ou la sexualité nous hante?

Développer son amour personnel et sa confiance en soi est important. Par l’hypnothérapie, une femme peut augmenter ses niveaux de confiance, se libérer de certains blocages sexuels, s’outiller intérieurement pour pouvoir se diriger vers l’épanouissement sexuel.

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Parution de cet article : 2016

Plus récente mise à jour : 2024